Institut pour l'Etude et la Conservation du Baobab

L’association INECOBA s’intéresse à développer et à promouvoir tous projets qui visent à étudier, protéger et sauvegarder les baobabs qui comptent déjà 6 espèces menacées inscrites sur la liste rouge l’IUCN parmi les 8 représentées dans le monde.

Baobab Adansonia digitataLe baobab d'Afrique (ou Adansonia digitata) est l'arbre le plus caractéristique d'Afrique avec ses branches ressemblant à des racines. La multiplicité de ses usages (alimentaire, médicinale...) en fait l'une des espèces les plus utiles du Sahel.

L'appellation du genre Adansonia tire son origine du nom de Michel Adanson, qui le décrit de manière approfondie pour la première fois en 1768 à la suite d'un voyage au Sénégal.

Le baobab est un arbre qui a beaucoup d'importance au Sénégal, c'est d'ailleurs l'emblème du Sénégal. Cet arbre a une longévité exceptionnelle malgré que sa croissance soit lente. Selon des experts ''On trouve des spécimens qui seraient âgés de près de 2000 ans''.

Au tronc massif ; adulte, il est reconnaissable à son tronc renflé pouvant atteindre une circonférence impressionnante, parfois 10 m. Surnommé par des scientifiques l'arbre pharmacien, l'arbre de vie, le baobab, une plante à usages multiples et à grande capacité antioxydant ! Sa capacité antioxydant flirte avec celle du jus de raisin. Elle contient quatre fois plus d'énergie que la banane : 387 kcal pour 100g (contre 87 kcal).

Les vertus thérapeutiques de cette une plante à usages multiples ne sont plus à démontrer. Partout en Afrique, les différentes parties du baobab – racines, tronc, écorce, feuilles, pulpe, graines – sont exploitées à des fins thérapeutiques, nutritionnelles et dans la pharmacopée traditionnelle africaine où le baobab entre dans la préparation de nombreux remèdes, tout particulièrement pour les problèmes digestifs mais aussi pour ses vertus anti-inflammatoires.

Des fruits de baobab comestiblesSes feuilles ont des vertus médicinales éprouvées : on y trouve de la gomme et du mucilage, très efficaces pour lutter contre la dysenterie.

Elles sont diurétiques, diaphorétiques, toniques et généralement utilisées contre la fièvre, la diarrhée, la dysenterie, les coliques, le lumbago ou l'ophtalmie, le ver de Guinée, les infections urinaires.

Leur efficacité dans le traitement de l'asthme est aussi prouvée. Les écorces fébrifuges traiteraient le paludisme, l'inflammation du tube digestif, la carie dentaire, le rachitisme, l'anorexie et le lumbago.

Les racines fortifiantes sont indiquées dans le traitement du paludisme. La pulpe du fruit cicatrisante et fortifiant pour l'enfant, traiterait la diarrhée, la dysenterie, l'inflammation de l'intestin et du foie. Les fibres rouges emménagogues sont utilisées pour traiter l'aménorrhée chez la femme.

Les graines galactagogues sont considérées comme remèdes dans le traitement de la carie dentaire, la gingivite, le paludisme, la rougeole et la gastrite. La sève est indiquée pour stopper la carie dentaire.

La gomme utilisée comme désinfectant pour les blessures, demeure efficace dans le traitement des maux de fièvre.

Les scientifiques attribuent au baobab des aspects nutritionnels et économiques.

fruit baobab copie copieSon écorce offre des fibres très solides pour confectionner des cordes. Grillées, les graines de baobab peuvent remplacer le café. Riches en phosphate, elles sont aussi utilisées pour la fabrication de savon et d'engrais.

La pulpe des fruits frais ou séchée (pain de singe) est utilisée pour la confection de boissons. Au Sénégal, la poudre de feuilles de baobab séchées ou « laalo », riches en calcium et en fer, est incorporée aux céréales ou aux sauces, notamment lors de la préparation du couscous de mil.

A Dakar, la glace au « pain de singe », le nom donné à la pulpe blanchâtre entourant les graines du fruit de baobab, fait fureur.

La pulpe est utilisée comme arôme dans les pâtisseries, comme complément alimentaire pour les femmes enceintes et comme médicament antifièvre. Ce nouveau commerce pourrait créer plusieurs milliers de nouveaux emplois.